Les Patterns sont des micro-formats de recherches. Ils constituent un répertoire de formes et tracés; ils sont comme une boîte à outils sur-mesure qui évolue avec le temps.
Figures inertes, muettes, les Roches constituent une série d’explorations dessinées - une obsession - où la densité du graphite tente de capter l’aspérité sombre du minéral.
Elles dessinent des formes majestueuses parfois torturées et austères d’une proximité troublante avec la sculpture. Désignant dans leur souveraineté, l’association originelle qui lie le geste à la stabilité, l’instant à une certaine idée de la mémoire, ces pierres enferment en leur sein toute la fulgurance de l’inachevé et la sévérité de l’inaltérable.
De dessin en dessin, un processus de sédimentation s’opère; une sédimentation d’ordre mnémonique et narrative où la figure tragique trouve son écho poétique dans la répétition. Répéter. Refaire la figure. Reprendre jusqu’à sentir chaque fragment, déchirure, chaque volume scoriacé. Répéter jusqu’à ce que le geste devienne instinct.
Caresse, griffure, effleurement ou cristallisation de la matière sur la surface du papier, le dessin se fait ici vibration et souffle du corps. Il est une épreuve de la main à la fois rituelle et salvatrice; il est «comme des remous à la surface du temps».
Chaque Roche devient dès lors la cartographie d’un paysage mental; d’un territoire suspendu en ce point de tangence qu’est l’appel vivace, humain, face à cette perfection silencieuse, quasi-menaçante du minéral.
« [...] il n’est ni être ni objet, ni monstre, ni monument, ni événement, ni spectacle de la nature, de l’histoire, de la fable ou du rêve, dont un regard séduit ne puisse deviner l’image dans les taches, les dessins, les silhouettes des pierres. » (Roger Caillois - L’écriture des Pierres)
« The reason I think I do images that requires so much time is that I feel the physical work itself let some other thing that come through, letting something unconsciously seep through, some subtlety that my brain was not capable of figuring out... » (Vija Celmins)
La lumière du soleil ne pénètre pas dans ces régions ténébreuses et les seuls objets brillants que nous verrons seront les corps d'animaux luminescents et silencieux.
Travailler en série permet au fur et à mesure que les dessins naissent, de déceler le sens caché et véritable du projet.
« Ne pourrions-nous pas concevoir le dessin comme des remous sur la surface du temps ? » - John Berger
Les Nodus sont des intrications de formes impossibles. Matérialiser, schématiser, référencer par le dessin ou la sculpture, un état d’être inextricable pour mieux le disséquer et tenter le dénouement. Motifs intermittents, comme des balises mémorielles, chaque nodosité s’accompagne d’une date, d’un lieu de réalisation et d’un court texte.
Les Patterns sont des micro-formats de recherches. Ils constituent un répertoire de formes et tracés; ils sont comme une boîte à outils sur-mesure qui évolue avec le temps.
Figures inertes, muettes, les Roches constituent une série d’explorations dessinées - une obsession - où la densité du graphite tente de capter l’aspérité sombre du minéral.
Elles dessinent des formes majestueuses parfois torturées et austères d’une proximité troublante avec la sculpture. Désignant dans leur souveraineté, l’association originelle qui lie le geste à la stabilité, l’instant à une certaine idée de la mémoire, ces pierres enferment en leur sein toute la fulgurance de l’inachevé et la sévérité de l’inaltérable.
De dessin en dessin, un processus de sédimentation s’opère; une sédimentation d’ordre mnémonique et narrative où la figure tragique trouve son écho poétique dans la répétition. Répéter. Refaire la figure. Reprendre jusqu’à sentir chaque fragment, déchirure, chaque volume scoriacé. Répéter jusqu’à ce que le geste devienne instinct.
Caresse, griffure, effleurement ou cristallisation de la matière sur la surface du papier, le dessin se fait ici vibration et souffle du corps. Il est une épreuve de la main à la fois rituelle et salvatrice; il est «comme des remous à la surface du temps».
Chaque Roche devient dès lors la cartographie d’un paysage mental; d’un territoire suspendu en ce point de tangence qu’est l’appel vivace, humain, face à cette perfection silencieuse, quasi-menaçante du minéral.
« [...] il n’est ni être ni objet, ni monstre, ni monument, ni événement, ni spectacle de la nature, de l’histoire, de la fable ou du rêve, dont un regard séduit ne puisse deviner l’image dans les taches, les dessins, les silhouettes des pierres. » (Roger Caillois - L’écriture des Pierres)
« The reason I think I do images that requires so much time is that I feel the physical work itself let some other thing that come through, letting something unconsciously seep through, some subtlety that my brain was not capable of figuring out... » (Vija Celmins)
La lumière du soleil ne pénètre pas dans ces régions ténébreuses et les seuls objets brillants que nous verrons seront les corps d'animaux luminescents et silencieux.
Travailler en série permet au fur et à mesure que les dessins naissent, de déceler le sens caché et véritable du projet.
« Ne pourrions-nous pas concevoir le dessin comme des remous sur la surface du temps ? » - John Berger
Les Nodus sont des intrications de formes impossibles. Matérialiser, schématiser, référencer par le dessin ou la sculpture, un état d’être inextricable pour mieux le disséquer et tenter le dénouement. Motifs intermittents, comme des balises mémorielles, chaque nodosité s’accompagne d’une date, d’un lieu de réalisation et d’un court texte.